Spirale
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Bonsoir

Concernant une relation D/S en H24, on considère que l'un et l'autre sont de nature dominant(e) et soumis(e) qui vivent ensemble quotidiennement et donc vivent le quotidien comme tout un chacun.

Comment gérez-vous un ordre donné qui ne peut être exécuté à cause du quotidien ? Par exemple, la soumise rentre du boulot et son Dominant exige qu'elle se mette à genoux poru une fellation. Cependant, ce n'est pas le soir pour X raisons (fatigue, stress de la journée, du courrier à gérer, etc ... ) et cela met en exergue l'ordre du Dom. Je pense à cette situation qui me mettrait mal a à l'aise en tant que D car j'aurais l'impression de passer pour un égoïste à qui on vient de dire "non" ("egoïste" pour ne pas avoir vu que Sa soumise n'était pas en état).

Pour celles et ceux qui le vivez, comment cela se passe ?

 

 

Note : je précise qu'on est bien hors séances dans lesquelles le "non" a toute sa place

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Bonjour,
Un non ne met rien à mal, un couple D/s se sont avant tout deux humains et du respect dont celui du consentement.
Être attentif à son partenaire est important mais parfois on ne voit pas, pour de multiples raisons, que l'autre n'est pas "disponible". Respect et plaisir partagé, le non montre aussi clairement que la personne a confiance et sait que ce sera respecté. On est dans une relation saine, dans une relation toxique le non serait reproché voire ignoré.
 
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Derek
#2
C'est que l'ordre ne devait pas être donné. En théorie, ces moments là sont le fait d'une disponibilité. Ne pas cerner cette disponibilité est un problème. La théorie veut 100 % de disponibilité dans ce cas mais tout existe. Les impératifs, l'envie etc.
MAIS il arrive a tout le monde de ne pas voir les signaux. Ca dépend aussi du degré de... chose imposée consenties (bizarre dit comme ça : p)
Le H24 7/7 dépend beaucoup du cadre initial. A titre perso, je ne vois pas l'intérêt si c'est pour être autonome et avoir de la vie quotidienne comme tout le monde. Autour faire des "séances" délimité temporellement dans lesquelles les gens seront disponibles et qui arrangent tout le monde dans la segmentation mentale.
Le H24 est très particulier et ne se marie pas avec tout et tout le monde. Cela appelle le contrôle total donc sous entendu que chaque seconde la soumise serait "prête à" Mais si c'est joli dans la forme, dans la pratique ça peut heurter la vie quotidienne. Donc redéfinissez votre cadre et/ou ne surinterprétez pas ce que vous avez mal fait. Elle sera plus d'humeur un autre jour. La vie, y'a des hauts et des bas. Peu de choses doivent entraîner une inquiétude totale. Autant resté zen en toute circonstance malgré un refus. + ne vous sentez jamais coupable d'une chose que vous avez le droit de faire, de proposer.
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lauramariée
#3
Bonjour, je suis une esclave 24/7/365 et je travaille. je ne me vois pas refuser d'obéir à un quelconque ordre que me donneraient Maître ou Maîtresse. J'ai voulu cette situation et il m'est bien souvent arrivé d'avoir à sucer Maître ou faire un cunnilingus à Maîtresse alors que j'étais exténuée. Tout dépend de la situation de la soumise ou de l'esclave. Une soumise a des droits, une esclave a des devoirs.
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Le dominant doit respecter sa soumise, pour ma part le "non" est toujours accepté séance ou pas a partir du moment ou il est étayé.
Un non tout court pour moi est plus une provocation la soumise cherchant a etre punie. Mais un "non" je suis fatiguée est bien évidemment recevable! La soumise est humaine et reste une Femme avec ses sentiments, envies, besoins. Il est vain, je pense, de vouloir absolument tout controller, ces controles sont surtout un jeu.
Le dominant doit respecter la vie pro de sa soumise, ce sont des spheres qui n'ont pas à se mélanger sauf volonté forte des deux et meme la j'aurais des réticences personnellement. Donc si celle ci doit aller travailler il me semble hors de question de la mettre en retard juste pour une fellation ou autre. Par contre... rien n'empeche de lui chuchotter ce désir, lui donner un bref apercu de ce qui l'attends afin qu'elle parte au travail confortée dans sa position de soumise, peut etre meme avec un devoir comme un oeuf vibrant glissé dans son intimité juste avant son départ avec ordre de ne le retirer qu'en cas de gene.
Si c'est par manque d'envie / excitation c'est au role du dominant de raviver cette flamme et pour cela quoi de mieux que de donner a sa soumise ce dont elle rafole?
 
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Il y a, je crois, un mélange de situations. Je vais tenter d'être bref, et clair, mais n'hésitez pas si c'est trop abrupte, c'est le risque....
  • Tout d'abord, la situation où une personne dominante et une personne soumise sont en couple et que le dom viendrait donner un ordre. On n'est pas en séance, il n'y a pas de lien de domination soumission permanent, elle dit non, on respecte le consentement. Étayé ou non.
  • Ensuite, et c'est je crois normalement le propos principal : la situation D/s h24. Là, il n'est, à mon sens, pas question de "non" classique. Je précise. Les personnes ont donné un accord, par principe, pour être en relation de domination en permanence, cet accord doit être respecté SELON LES TERMES décidés au moment du passage en soumission 24/7. Si la soumise avait décidé d'obéir, elle obéit. Sinon, c'est que le contrat est mal adapté, et à revoir.
    • Nuançons. Si le dominant demande quelque chose qui n'est pas réalisable, ou ne semble pas, objectivement, réalisable. Là, dans la majorité des cas, je pense qu'il s'agit de la faute du dominant. Demander quelque chose d'impossible est destructeur. C'est la même chose pour toutes les demandes dépassant les limites pre-établies par la soumise.
    • Nuance, toujours. Il est, à mon sens, possible, et même tout à fait probable qu'à un moment où un autre la soumise ne souhaite pas faire quelque chose. Je parle d'expérience, puisque dans notre jeu pour soumise il y a par an plusieurs périodes "d'immersion" où nous basculons en h24. Donc, partons du principe que ça va arriver. Sauf que, il a été défini qu'elle devait obéir, point. Bon. Pour moi, une objection est possible, mais doit être formulée avec tous les égards liés à la situation. Concrètement, si elle me répond "non, j'ai pas envie" et se casse faire autre chose, je ne vais pas la forcer, mais le contrat aura été rompu et cela entrainement des conséquences, dont celle que j'aurai le sentiment d'avoir été pris pour un pigeon. Si elle me répond "mon Prince, s'il te plait, je suis fatigué, peux-tu me laisser quelques minutes" ou "peux-tu me faire un câlin que je me repose un peu", ou quelques chose de similaire, cela me semble plus correct.
  Dans le cas d'un 24/7, il n'est pas, pour moi, en tous cas pas automatiquement, dans le rôle du dominant de "raviver cette flamme et pour cela quoi de mieux que de donner a sa soumise ce dont elle rafole?" pour reprendre les termes énoncés.


La question a été réglée chez nous pour la pénétration, également. Si j'ai un doute, je demande "je peux ?" et elle répond “Oui” ou bien “Je l’accepte pour toi mon prince” ou enfin “S’il te plaît, non”. En effet, elle m’a dit qu’elle pouvait vivre une pénétration au mauvais moment comme un viol, nous avons convenu de ce code avec ma soumise. Même si je peux en effet choisir de la prendre ou pas, quelle que soit sa réponse, lorsqu’elle est ma soumise.
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